À la rencontre des finissant·e·s 2025

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Nous avons le plaisir de vous convier à découvrir les créations finales de notre cohorte de dix finissant·e·s 2025 du programme Techniques de Métiers d’art – Spécialisation joaillerie, une formation collégiale offerte par l’École de joaillerie de Montréal, en partenariat avec le Cégep du Vieux Montréal.

Cette année, l’exposition Métal Morphose se tiendra du 29 mai au 1er juin à la Galerie WIP, située au 3487, boulevard Saint-Laurent, Montréal. Le vernissage aura lieu le jeudi 29 mai prochain à partir de 18h00. Les heures d’ouvertures de la galerie seront : Jeudi de 12h-20h, Vendredi de 12h-21h et Samedi & Dimanche de 10h-17h.

En attendant, nous vous invitons à plonger dans leurs univers créatifs, où le métal se métamorphose, s’anime et prend vie sous leurs mains expertes.

Venez célébrer leur parcours, leur passion et leur évolution. Chacun·e a su développer une identité propre, explorant les matériaux et les formes avec sensibilité et originalité pour offrir une vision personnelle et contemporaine de la joaillerie.

 

Aurélien Evrard

Diplômé en 2010 d’une maîtrise en management de projets culturels, Aurélien Evrard travaille en parallèle de la joaillerie comme coordonnateur chez Fierté Montréal. Engagé et conscient, son travail du bijou est très fortement inspiré par les luttes pour les droits des communautés LGBTQIA+, l’acceptation sociale et les luttes pour les droits civiques.

Ma démarche s’inscrit à la croisée de l’artisanat, de l’art et de la joaillerie. Pour moi, le bijou est bien plus qu’un simple objet : il est à la fois talisman protecteur, réceptacle de souvenirs et témoin du passé. Conçu pour être porté par tous·tes, il transcende les notions de genre. Je puise mon inspiration dans l’histoire de l’art et dans la quête perpétuelle du beau, sans cesse réinventée à travers les époques. J’aime bousculer les codes et questionner notre perception du beau et du parfait, en explorant les formes organiques, les contrastes entre pierres brutes et taillées, et le dialogue entre le précieux et l’ordinaire.

Biaggio Carnevale

Biaggio Carnevale est né à Montréal, au cœur du Mile End, dans un triplex générationnel. Alors qu’il est issu d’une famille immigrante italienne et canado-québécoise, son identité biculturelle nourrit sa vision artistique. C’est à l’École de joaillerie de Montréal qu’il découvre le moyen d’exprimer sa fascination pour l’histoire en créant ses propres artefacts ornementaux et identitaires.

Mes créations s’inspirent des motifs et des techniques de l’Antiquité, de la Renaissance, du Baroque et du Rococo. J’utilise des motifs ornementaux comme outils référentiels que j’associe à ma ville d’origine. Le décor urbain m’alimente, tout est dans le détail et rien n’est banal à mes yeux. Cette astuce que j’ai développée au fil de mes marches quotidiennes stimule mon imaginaire. Mes techniques de prédilection pour fabriquer mes bijoux sont la construction et l’assemblage. Ces méthodes traditionnelles de la joaillerie répondent à un besoin que j’ai de mettre en valeur les savoir-faire ancestraux.

Camille Gagné

Longueuilloise d’origine, Camille Gagné emménage à Montréal à l’été 2016 afin d’y poursuivre ses études. Après l’obtention de son DEC en arts visuels, Camille poursuit ses études en enseignement des arts, puis s’inscrit à l’École de joaillerie de Montréal. Au printemps 2025, elle y obtient son diplôme après trois ans d’études. Animée par son intérêt pour la transmission des savoirs, Camille souhaite conjuguer sa pratique de joaillière avec l’enseignement de la joaillerie afin de partager avec d’autres sa passion.

Mon inspiration provient des gens qui m’entourent : mes amies, ma famille, mon amoureux, mais aussi les inconnus croisés au quotidien. Un échange, une conversation, un simple geste est susceptible de m’inspirer un mouvement ou une transformation à apporter au métal. Je m’intéresse à la capacité humaine de s’adapter, changer, évoluer, ou encore se fondre dans un environnement, et je cherche à transposer cette adaptativité dans le métal, un matériau pouvant lui aussi se métamorphoser.

Claude Larivée

Originaire de Montréal, Claude Larrivée est attachée à cette ville culturellement riche. Intéressée par l’art, elle complète un DEC en arts visuels en 2020 au Cégep du Vieux Montréal. Après une période de réflexion et de remise en question, elle ressent le besoin de travailler la matière. Claude s’inscrit alors au DEC en joaillerie en 2022. Lors des cours qu’elle suit, elle réalise qu’elle est passionnée par la recherche et la découverte de nouvelles formes et matières.

Mon travail questionne l’impact écologique que représentent les diverses facettes du monde de la joaillerie. Voilà une préoccupation qui m’habite depuis le début de mon parcours. C’est à travers l’exploration de matières recyclées et l’apprentissage de nouvelles techniques que je comble mon plaisir pour la recherche et la découverte de nouvelles formes spatiales. Par le jeu de ces éléments, je brouille la ligne entre bijou et sculpture et entre matières destinées à être jetées et métaux précieux.

Laury Béliveau

Née en 2001, Laury Béliveau a grandi dans la région de Victoriaville, où elle a développé un attrait profond pour l’art, notamment au cours de ses études secondaires en arts visuels et multimédias. Installée à Montréal depuis 2018, elle complète le programme de Techniques de Métiers d’art au Cégep du Vieux Montréal, en partenariat avec l’École de joaillerie de Montréal, d’où elle obtient son diplôme en 2025.

Ma pratique s’articule autour de formes massives et géométriques qui occupent l’espace sans lourdeur. Je joue sur les contrastes en exploitant les pleins et les vides, les variations d’épaisseurs, ainsi que l’interaction entre l’ombre, la lumière et les surfaces texturées ou lisses. Inspirée par l’architecture moderne, et plus spécifiquement le brutalisme, je conçois mes bijoux en mettant de l’avant la matérialité du métal. Plutôt que de l’effacer sous l’ornementation, je travaille ses formes et ses surfaces pour en révéler l’essence.

Léa Dubois

Léa Dubois est originaire de Chibougamau. Établie à Montréal, elle a gradué de l’École de joaillerie de Montréal en 2025, après avoir fait des études en sciences humaines. Malgré son amour pour la psychologie et la sexologie, Léa se tourne vers un médium plus tangible afin de créer des pièces qui allient concret et psychique. Elle a comme objectif de perfectionner l’art du sertissage tout en continuant de créer des collections ainsi que des pièces sur mesure.

Je m’inspire de formes courbes et délicates, de fleurs et de textures, afin de créer des bijoux empreints d’une atmosphère romantique, raffinée et féminine. J’aime créer des bijoux aux lignes fines, où se marient perles et pierres aux teintes pastel. J’utilise l’or et l’argent et j’emploie diverses techniques afin de concevoir des pièces minutieusement détaillées, inspirées par les formes organiques de la nature et l’esthétique romantique.

Léa Marotte

Native de la Rive-Sud de Montréal, Léa Marotte a trouvé son expression créative dans la joaillerie après une brève incursion dans le multimédia au Cégep Édouard-Montpetit. Sa pratique se distingue par des pièces audacieuses aux formes organiques. Depuis deux ans, elle perfectionne ses connaissances en tant qu’apprentie joaillière à l’atelier de réparation des Bijouteries Lavigueur.

Ma démarche artistique s’inscrit dans une quête d’équilibre entre audace et subtilité et entre singularité et simplicité. Je crée des pièces qui dégagent une force tranquille, des bijoux qui se démarquent sans provoquer et qui intriguent sans être extravagants. Par mes créations, je cherche avant tout à insuffler un sentiment de confiance aux personnes qui les portent. Ainsi, mes bijoux deviennent une extension de leur personnalité. Mon intention est de créer des bijoux qui marquent les esprits et qui font rayonner ceux et celles qui les adoptent.

Milane Otani-Frigon

Originaire de la Rive-Sud de Montréal, la joaillière Milane Otani-Frigon a toujours aimé travailler de ses mains. Ayant passé son enfance entre le Québec et le Japon, elle s’est rapidement développé un intérêt pour l’esthétique et le symbolisme oriental et occidental, qu’elle intègre souvent en référence dans ses créations.

La nature qui nous entoure et les messages que l’on peut y déceler attisent beaucoup ma curiosité. L’univers des symboles iconographiques, aussi vaste soit-il, repose bien souvent sur les quelques mêmes principes universels dont les manifestations se retrouvent autour de nous. Ces symboles ont le potentiel de nous en apprendre beaucoup sur nous-mêmes, à condition de savoir les déchiffrer.

Je me questionne sur l’héritage que nous a légué l’humanité d’hier, la sagesse qu’ils ont voulu voir perdurer et l’essence que l’on peut en retirer pour façonner le monde de demain. Ce dialogue entre passé et présent nourrit ma vision du monde et influence ma création.

Valérie St-Denis

Née dans les Basses-Laurentides, Valérie St-Denis est une amoureuse du plein air et des grands espaces. En 2022, inspirée par le travail manuel et à la recherche d’un moyen pour exprimer sa créativité, elle s’inscrit au DEC en joaillerie du Cégep du Vieux Montréal. Désormais installée à Montréal, Valérie continue de puiser son inspiration dans la nature lors de ses escapades hors de la métropole.

Mon travail en joaillerie est une célébration de la nature, une façon de souligner sa grandiosité à travers la transformation de la matière. Le monde végétal et minéral est intégré dans mes créations et ils sont représentés par l’emploi des métaux précieux et des pierres fines. M’inspirant d’éléments organiques éphémères, je les transcende en objets raffinés qui ont une durabilité. Mon processus créatif débute en pleine nature, soit au sommet d’une montagne ou au cœur de la forêt. Je photographie ou dessine des éléments qui m’interpellent pour ensuite m’en influencer une fois à l’atelier. Il en résulte des bijoux faits à la main qui illustrent la beauté de la nature ainsi que la préciosité de la flore et la vastitude du territoire.

 

Viviane Jodoin-Gravel

Viviane Jodoin-Gravel habite à Beauharnois et se dit originaire de nulle part tellement elle a souvent déménagé au cours de sa vie. En sortant du secondaire, en 2005, elle a fait quelques années au Cégep dans plusieurs programmes différents, sans savoir où s’orienter. Finalement, elle s’est inscrite en joaillerie et ce fût une révélation !

Au cœur de ma démarche se trouve la santé mentale. Notre état psychologique est quelque chose de fluctuant : il y a les moments de paix intérieure, de confiance en la vie, de légèreté, les bons jours, quoi. Il y a aussi les moments plus sombres, où le deuil, la peur et l’insécurité sont présents. Ces états d’âme se côtoient parfois dans un court laps de temps. Quand je crée, je me pose cette question : Comment je me sens, là, maintenant ?

 

Crédits photos : Anthony Mclean ©

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