Comme chaque année, nous travaillons tou.te.s très fort pour organiser une exposition regroupant les œuvres des futur.e.s diplômé.e.s de notre école, ayant suivi une formation collégiale en Techniques des métiers d’art – option Joaillerie, offerte en collaboration avec le Cégep du Vieux Montréal. Cette année, ce sont 13 finissant.e.s qui exposeront le fruit de leurs apprentissages à la Galerie Noel Guyomarc’h, du mardi 31 mai au dimanche 5 juin 2022.
Malgré un parcours plutôt atypique en raison de la situation sanitaire, aucun.e des finissant.e.s n’a renoncé à sa passion qu’est la joaillerie. Au courant des dernières semaines et des prochaines à venir, les étudiant.e.s travaillent donc sur la conception de leurs projets finaux appliquant les multiples techniques apprises au cours de leur formation d’une durée de 3 ans. Leurs projets finaux leur permettront de mettre en pratique leurs acquis et surtout de développer leur propre style et des procédés de création qui leur sont propres.
Toutefois, il faudra faire preuve d’encore un peu de patience avant de pouvoir assister à l’exposition finale. Voici donc une courte présentation de nos finissant.e.s accompagnée d’un petit teaser de ce qui s’en vient très prochainement, pour assouvir votre curiosité.
Alice Arnaud
« Je suis française d’origine guadeloupéenne. Au moment de quitter mon pays, je désirais changer de carrière et j’ai constaté qu’il était possible de suivre une formation académique en joaillerie me servant par la suite à développer mon entreprise et mon réseau professionnel. Je me suis donc lancée en joaillerie. Dans la vie de tous les jours, j’aime tout ce qui est esthétique : art, décoration, bijoux, art de table. J’aime imaginer, flâner dans la ville et m’inspirer de la mode, pour transposer mes intérêts et ambitions dans un bijou que je vois comme une seconde peau pour la personne portant ma pièce ».
Carla Beaumont
« Au fil de mes apprentissages académiques et de mes expériences professionnelles, je me rends de plus en plus compte que ma démarche artistique est influencée par mes origines et mon cheminement de vie. Ce qui explique que mes créations sont inspirées de la joaillerie traditionnelle, originaire d’Égypte. Ce qui m’attire dans ce métier c’est la mémoire du geste qui s’imprime dans nos mains et que l’on acquiert avec le temps et l’expérience. C’est une façon esthétique de transmettre un héritage et de rendre une idée intemporelle ».
Shandi Bouscatier
« Ayant un parcours académique dans les arts depuis des années (beaux arts et université), la joaillerie est pour moi la réalisation d’un rêve d’enfant. Je trouve dans ce métier un moyen de concrétiser mes envies de travailler avec le feu et le métal, de mettre en forme et donner vie à des désirs de bijoux. Mon travail multi/pluri-disciplinaire s’ancre principalement dans l’ésotérisme, la spiritualité et le symbolisme, et la joaillerie se prête parfaitement à cette expression de mon travail artistique. En effet, le métier de joaillier incarne un côté mystérieux, fascinant, inépuisable et technique qui anime mon envie de créer ».
Clara Chupin
« J’ai commencé une formation en arts appliqués assez tôt dans mon parcours académique, car j’ai toujours voulu créer et en vivre. Je me suis d’abord orientée vers les arts graphiques. Je rêvais de faire de l’illustration, mais j’ai finalement ressenti un manque. J’ai donc décidé d’apprendre la joaillerie, un métier plus manuel où je devrai mettre à profit ma technique. Ce que je préfère lorsque je conçois un bijou, c’est d’explorer le rapport au corps et au mouvement. Je continue de développer mon univers graphique avec le métal. Je veux que mon style soit unique et reconnaissable ».
Samy Douma
« Je suis une personne positive qui aime propager du bonheur à mon entourage. Pour moi, la joaillerie est une façon d’offrir une partie de moi-même et de m’exprimer à travers mon art. J’aime créer des pièces aux formes tranchantes sortant de la norme, inspirées par un style oriental ou encore japonais ».
Joy Escudero
« Je suis passionnée d’art, de design et d’architecture. J’ai quitté mon pays natal, la Nouvelle-Calédonie pour apprendre et étudier diverses formes d’arts (graphisme, céramique, tatouage et joaillerie). J’ai encore à cœur d’apprendre de nouvelles expressions artistiques, car c’est ce qui me nourrit. Ma réflexion artistique s’articule autour de mes origines, de ma culture artistique et du design. Chaque pièce doit être pensée en amont à travers un concept ou une histoire que je veux mettre en avant. Cependant, même si initialement, je sais vers quelle direction m’en aller, lorsque je commence un bijou, j’aime garder une part de spontanéité, car celui-ci se transforme au fil de mon récit ».
Roxanne Faure
« Depuis toute petite, je suis passionnée de pierres et de bijoux. J’ai aussi de grands intérêts envers la mode, l’architecture et la culture geek. Manuelle et touche à tout, le métier de joaillière me permet de créer en imprégnant mes passions au travers de mes bijoux. J’aime faire des pièces plutôt architecturales et modernes mais pour mon projet final, j’ai choisi de m’orienter dans un style mélangeant le « Steampunk » et l’Art Nouveau afin de me poser un défi allant à l’encontre de mes habitudes ».
Kylian Hétu
« Né à Montréal, je me suis trouvé une passion dans qui ne cesse de grandir : la joaillerie. C’est pourquoi j’y investis la grande majorité de mon temps. J’aimerais voyager après mes études et voir le monde, puis éventuellement commencer des démarches pour démarrer mon entreprise. Au niveau de mon inspiration pour fabriquer un bijou, je la trouve dans les formes géométriques, la culture populaire, les jeux vidéos et l’imagerie culturelle de plusieurs pays et nations comme le Québec et le Japon ».
Julia Kadar
« Je suis une personne curieuse qui cherche constamment à parfaire ses connaissances. Soif de nouveaux défis, j’aspire à l’apprentissage et à la découverte de nouvelles techniques au banc tout en développant mon propre style. Je me définirais donc comme une personne qui repousse ses limites en allant toujours plus loin et en sortant de ma zone de confort. Étant dans l’action au quotidien, la joaillerie me permet de faire valoir ma personnalité et mes aspirations et ce, à travers mes créations »
Rosalie Lambart-Sarrazin
« J’adore la nature, la littérature et l’architecture art nouveau. Le plus souvent, lorsque je créée, je transpose des formes ou des éléments observés, en bijoux (par exemple des feuilles, des fruits divers, des animaux, des branches, etc.) que je sculpte en cire ou que je scie dans une plaque d’argent pour ensuite les assembler dans un cadre. Quand je crée, j’essaie le plus souvent de fabriquer des pièces qui traduisent mon intérêt pour la nature et qui permettent à la personne qui les porte d’avoir avec elle un petit morceau de mon univers. Je vise à imprimer un élément que j’ai trouvé beau ou intéressant dans la matière, pas nécessairement pour en faire une reproduction, mais plutôt pour le conserver comme un souvenir ».
Gabriel Normandeau
« J’aime beaucoup l’art contemporain en général. J’apprécie intégrer différentes pierres précieuses dans mon travail et j’essaie d’utiliser des couleurs, des formes et des harmonies chromatiques peu communes, afin de me démarquer. Dans mon travail le plus récent, j’exploite beaucoup le graffiti que je connais bien et que j’ai beaucoup explorée en art visuel. Je me rends compte qu’il y a beaucoup à faire en joaillerie également autour et avec cette thématique ! Mon objectif est donc de transposer l’art urbain au monde de la haute joaillerie. J’essaie d’être versatile, de toujours apprendre et de faire preuve d’audace dans ma prise de risque…j’aime me mettre au défi »!
Maria Teresa Parra Belandria
« Dès mon enfance, j’aimais le travail manuel. J’ai appris le crochet avec ma grand-mère, à coudre et à réaliser plusieurs travaux manuels avec ma mère qui possédait une excellente dextérité et une créativité sans limites. Par la suite, j’ai également suivi des cours de sculpture et de joaillerie au Venezuela, avant de m’installer à Montréal. Plusieurs années plus tard, j’ai décidé de poursuivre des études au Cégep du vieux Montréal en collaboration avec l’École de joaillerie de Montréal pour y approfondir mes connaissances de ce métier ancestral. J’y ai appris à combiner les techniques pour exprimer de façon créative la spiritualité qui est en moi ».
Ekaterina Ziborova
« Je suis passionnée par la culture et l’archéologie européennes, les arts décoratifs, la lecture et la photographie. Lorsque j’ai du temps libre, je vais me promener en ville pour contempler les bâtiments résidentiels et réfléchir à mes projets en prenant des photos de référence. Je valorise le slow art/slow made, la liberté dans tous ses sens, la poursuite des connaissances et les modes de vie écoresponsables. Pour moi c’est essentiel de me sentir membre d’une communauté d’artistes et d’artisan.e.s ainsi que de vivre une vie remplie d’inspirations, de réflexions et d’entraides. La joaillerie est un art à porter, donc le plus intime des arts ».
Crédits photos :
Gracieuseté des étudiant.e.s.