Alors que le Conseil des Métiers d’Art du Québec et la Ville de Montréal révélaient cette semaine l’identité des finalistes du Prix François-Houdé 2019, nous avons eu la joie d’apprendre que deux joaillières figurent parmi la liste: Gayane Avetisyan et Dominika Durtan. C’est la première fois que des diplômés du programme Techniques de base se retrouvent parmi les finalistes, et nous sommes toujours heureux de constater le talent de ceux qui passent par notre école.
Avant de découvrir leurs créations lors de l’exposition des finalistes, qui ouvrira ses portes le 28 novembre à La Guilde, nous vous offrons un bref portrait des deux joaillières à l’honneur.
Gayane Avetisyan
Née en Arménie, où elle a grandi, Gayane Avetisyan eu la chance d’être entourée de plusieurs artistes. Ceci l’a amenée à étudier les beaux-arts, en se spécialisant en peinture, estampe et céramique.
Elle a voyagé et a vécu dans plusieurs pays, d’où elle a pu accumuler une variété d’influences culturelles qui ont eu un grand impact sur son travail. En Géorgie, elle a été initiée à l’émail – considéré comme une forme d’art national. Par la suite, en Haïti, elle s’est mise à introduire davantage de couleurs et un caractère éblouissant à ses créations, reflétant la culture locale.
Son introduction à la joaillerie par le biais de l’émail a tout de suite interpellé l’artiste visuelle en elle. C’est au moment où elle arrive aux dernières étapes de sa formation de joaillerie qu’elle voit enfin comment conjuguer son esprit conceptuel et son sens de l’esthétique. Elle croit que le bijou représente la culmination de tout ce qu’elle a fait auparavant.
Dominika Durtan
Ayant grandi en Pologne où elle a obtenu son diplôme de maîtrise en art, Dominika a ensuite vécu aux États-Unis et à Dubaï avant de finalement s’installer à Montréal. Artiste multidisciplinaire, elle touche à la céramique, au dessin, à l’aquarelle, au graphisme, à la photographie et à la sculpture. Déjà habile dans plusieurs médiums, elle suit un cours de micro-pavé à Anvers, en Belgique, des cours d’art lapidaire au Sri Lanka et une formation en gemmologie à Dubaï. C’est finalement à l’École de Joaillerie de Montréal qu’elle apprend à souder, former et polir le métal.
La joaillerie lui a permis de renouer avec le travail manuel, après avoir longtemps travaillé comme designer et directrice artistique au sein de grandes corporations. En devenant de plus en plus confortable avec les diverses techniques de travail du métal, elle commence à pouvoir naturellement employer le bijou comme véhicule d’expression personnelle.
L’exposition des finalistes du Prix François Houdé 2019, ainsi que l’exposition solo de la gagnante 2018 Aurélie Guillaume, Les Masques amoureux, auront lieu du 28 novembre 2019 au 23 février 2020
La Guilde
1356 Rue Sherbrooke Ouest
Crédits photo:
Portrait et bijou de Gayane Avetisyan: Anthony McLean
Portrait et bijoux de Dominika Durtan: Dominika Durtan