Les 13 finissants à la formation collégiale du Cégep du Vieux Montréal en Techniques métiers d’art – option joaillerie, exposeront leurs projets de fin d’études à MAI, au 3680, rue Jeanne-Mance, du 14 au 17 juin 2018. Le vernissage aura lieu le jeudi 14 juin à 17h30.
Les projets exposés sont des ensembles composés d’un collier, d’un bracelet et d’un projet libre (bague, broche ou boucles d’oreilles) conçus et produits par les étudiants, qui appliquent les techniques apprises au cours de leur formation de 3 ans. Ainsi, les bijoux présentés offrent à voir les affinités de matériaux, de procédés et de styles propres à chacun.
Des projets réalisés et choisis par les étudiants de 1e et de 2e année feront également partie de l’exposition. L’École de joaillerie de Montréal se réjouit de son partenariat avec le MAI, dont la spacieuse galerie accueillera en tout une centaine d’œuvres.
Le thème J’ai oublié qu’on avait une rencontre fait référence à l’effervescence de la vie estudiantine et de ses nombreux rendez-vous de travail. En ce sens, la cohorte 2018, groupe de jeunes professionnels concentrés sur leurs pratiques technique et esthétique plutôt que sur les réunions de théorie ou de méthodologie afférentes, ont imaginé ici une exposition mettant en lumière tout leur potentiel créateur et leur habilité manuelle.
La cohorte 2018 : Justine Bonnin | Alexandra Borel | Sabrina Couillard | Claudine Derouin | Sophia Gaspard | Benoit Houle | Adréanne Ledoux | Laurence Mailhot | Célia Melquiond | Monique Miller | Gabriel Parades | Yann Poirier | Kitty Tran Scarlette
Justine Bonnin – Étreintes à Manéa, collier
Elle n’a de nom que celui d’injures. Manéa, toi qui portes le poids mythologique de la folie, mère des « égarés » – mère de nous tous malgré ce que peuvent en dire les « sains » crédules – souvent, on t’a haïe pour ce toucher qu’on te reproche. Avec mes pièces, aujourd’hui, je t’embrasse, je t’étreins, toi et ceux que tu déranges.
Sabrina Couillard – Résilience familiale, Maman, collier
Maman c’est un amour brûlé, une vie achevée. Elle est une lumière flamboyante qui se noit dans son absence d’elle-même. Papa c’est le bracelet, il se porte sur le bras; ses bras qui travaillèrent toute sa vie. Il est lumineux par son amour incomparable, mais il est également brisé. La bague c’est Moi. Une petite masse solide d’un seul bloc. Un morceau qui n’éclatera pas s’il tombe par terre. L’héritage familial c’est moi qui l’ai, la résilience familiale.
Claudine Derouin – Fragments, 23:59, collier
À travers ce projet, je pose mon regard sur le Grand Nord québécois : sur la fonte des glaces. Fragments est un projet composé de trois pièces qui sont issues de ma démarche esthétique favorisant les formes simples et épurées. J’ai choisi des matériaux qui me sont familiers : l’argent sterling et les aigues-marines. J’aime particulièrement leur couleur bleue qui n’est pas sans rappeler les glaces d’un iceberg.
Sophia Gaspard – Petits Monstres X-quis, Rhythmic Storm, collier
Je cherche l’harmonie dans le chaos. La cohésion dans la mêlée. Le calme dans la tempête. Un peu comme dans ce curieux monde dans lequel nous évoluons et où, équilibre et distorsion s’entrecroisent à l’infini… Comme une sorte d’imperfection habile et mesurée que l’on pourrait ressentir en regardant les débris d’un environnement architectural post apocalyptique jadis majestueux.
Benoit Houle – Pulmonis, collier
Je veux briser et amalgamer les frontières entre le traditionnel, le mécanique et le technologique. L’inspiration pour ces pièces est la respiration, ce mouvement perpétuel, nécessaire et vital, qui est la métaphore du travail répétitif, précis et indispensable à la pratique d’un joaillier.
Adréanne Ledoux – Ressemblances, collier
Étant fascinée par le monde et les autres cultures, j’ai voulu ici réinterpréter et me réapproprier les formes géométriques, simples et efficaces de l’architecture du Moyen-Orient et des motifs de la technique du filigrane en y ajoutant une touche personnelle. J’y apprécie particulièrement les formes linéaires, délicates et régulières qu’on y retrouve.
Laurence Mailhot – Liaison, Collier
J’ai observé la nature au fil des saisons lors de longues promenades en forêt; ses transformations m’ont séduite et j’ai voulu rendre hommage à ce cycle de la vie, combiner la beauté de la nature avec l’art de la calligraphie japonaise qui la transporte dans chaque trait, dans chaque mouvement.
Célia Melquiond – Wild, collier
Je cherche à mettre en évidence ce que nous offre la nature, en particulier les pierres brutes. Je cherche à développer la légèreté et la simplicité, même si mes bijoux peuvent être complexes lors de leur conception. Pour moi, un bijou doit pouvoir être porté tous les jours, comme un talisman que l’on ne quitte jamais.
Monique Miller – Core, collier
Peu importe le médium utilisé, je suis guidée par la spontanéité et l’imprévu. L’œuvre demeurera toujours une représentation de l’effet des événements de la vie. Un amalgame de contrastes, de textures et de volumes dans le but de transmettre les émotions du moment.
Gabriel Paredes – 51 ans, 9 mois, 4 jours, collier
Tout a commencé par le roman « L’amour au temps du choléra » de Gabriel Garcia Marquez. L’histoire raconte la vie de Fernanda Daza et Florentino Ariza, et la vie dans leur village, Ríohacha, situé sur la côte colombienne. Une histoire d’amour qui m’a inspiré mes trois pièces, deux colliers (pour les amoureux) et un bracelet (pour leur théâtre). Dans mon projet, j’ai interprété la force et le romantisme de leur histoire. Ainsi, les deux colliers peuvent être portés ensemble ou séparés, comme si on lisait leur histoire, tour à tour de connivence ou solitaires.
Yann Poirier – Mue, collier
Mes bijoux naissent de mon envie insatiable d’explorer de nouvelles techniques, de nouveaux matériaux, de nouvelles idées. C’est de cette curiosité des enfants, qui veulent tout comprendre sur le monde qui les entourent, dont il est question ici. Soyez curieux de tout, tout le temps, surtout de ce qui vous force à vous remettre en question.
Kitty Tran – Serpents, Colubridae, collier
Pour ce projet, je me suis inspirée de ma fascination pour les serpents. Le squelette du serpent, même sans muscle ni organe, a encore l’air d’un prédateur, et on a l’impression de le voir bouger. C’est cette présence d’absence, imposante et fluide, que j’ai voulu représenter.
Crédits Photo :
Portraits : Ariane Rivest
Bijoux : Anthony McLean
Heures d’ouverture de l’exposition :
Jeudi 14 juin : 14h-20h
Vendredi 15, samedi 16 et dimanche 17 juin : 12h-18h
MAI (Montréal, arts interculturels)
3680, rue Jeanne-Mance, bureau 103
Montréal (Québec) Canada H2X 2K5
Pour toute information supplémentaire, communiquez avec ejm-cg@bellnet.ca.